La Course Camarguaise

Sur le sable des arènes d'Arles, du printemps à l'automne, mais aussi dans chaque village de Camargue, rasssemblant un public fervent et connaisseur, les razeteurs vont affronter les taureaux de Camargue dans des jeux, dirons-nous, chevaleresques, puisqu'ils impliquent des valeurs telles que loyauté et bravoure pour l'homme comme pour l'animal.
Habileté, agileté mais aussi respect mutuel sont les maîtres-mots de ces courses à la cocarde.

Sur les affiches, c'est le nom du taureau avant celui des razeteurs, contrairement aux corridas, qui apparaît en grosses lettres, ainsi que le nom de la manade dont il est issu. En effet, la véritable vedette du spectacle, c'est le taureau ! De courses en courses, ses qualités lui apportent la gloire et en font un animal recherché, garant de vibrantes après-midis.
Quant aux razeteurs, ils ne sont que "vedette américaine", leur renommée se faisant en fonction de la réputation du taureau qu'ils affrontent. Pas de mise à mort en tout cas dans ces courses camarguaises : le taureau de Camargue ne vient pas pour tuer à la différence de son cousin espagnol ! s'il devient "taureau assassin", cela arrive malheureusement, il est rayé des listes !

Cérémonie de la Cocarde d'Or à Arles

Arlésiennes en costume provençal dans les Arènes d'Arles

Razeteur et course camarguaise

Pena dans les Arènes d'Arles

Razeteurs et courses de taureaux dans les arènes de Camargue

Vainqueur de la Cocarde d'Or à Arles

C'est vers trois ans qu'un taureau est le mieux "entraîné" et connaît bien son "métier".
C'est lui que l'éleveur réserve pour la fin de la manifestation, laissant à des bêtes plus jeunes et moins "expérimentées", les premières places pour apprendre à déjouer les pièges de l'homme, ce qui donne à la course une intensité allant "crescendo" et permet ainsi de déceler de futurs "espoirs" tant dans la manade que parmi les razeteurs débutants.
L'affrontement dans le cercle des arènes entre l'homme et l'animal passe par beaucoup de ruse. Les organisateurs prévoient six taureaux pour une après-midi. Ces taureaux vont rentrer à tour de rôle pour un temps limité à quelques minutes, le temps de se mesurer à plusieurs razeteurs.

Chaque razeteur rentre en concurrence pour ravir au plus vite les pièces que l'éleveur a installé entre les cornes du taureau : ficelles, glands, cocarde, pour lesquels, à chaque prise est attribuée une prime au razeteur vainqueur.

Mais avant de couper tout à tour avec son crochet à quatre lames, chacune des pièces, il lui faut d'abord "fatiguer" le taureau, qui, bien en jambes, le raccompagne souvent jusqu'aux barrières, dans une course poursuite où l'on voit le razeteur s'envoler carrément pour échapper aux cornes puissantes. Il arrive aussi qu'un taureau agile saute lui aussi par dessus les barrières, créant ainsi des émotions supplémentaires, surtout parmi les spectateurs des premiers rangs !

C'est le grand air de Carmen qui clôture chaque partie, saluant pour chacun la fin de l'affrontement.

La "cocarde d'or" dans les arènes d'Arles rassemble chaque année l'élite de la course camarguaise : à l'issue de cette prestigieuse après-midi est décernée cette Cocarde tant convoitée qui honorera le travail de l'éleveur et saluera la bravoure du meilleur razeteur de l'année, lui permettant de plus, outre les félicitations des professionnels de la bouvine et celles des personnalités arlésiennes, d'embrasser la toujours ravissante Reine d'Arles.


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