Coaraze

Village médiéval perché à 650 mètres sur une colline dominante la vallée du Paillon, à une demi heure de la mer, Coaraze figure parmi les plus beaux villages de France. Au centre d'un cirque montagneux et entouré de mimosas, pins, châtaigniers et d'oliviers en terrasse, les quelques 780 habitants se réjouissent d'un ensoleillement exceptionnel.
Village ensoleillé... et ensorcelé, si on croit les légendes. Commençons par son nom, Coaraze ou Castellum Cuade Rase, qui signifie “queue rasée”. Les habitants auraient jadis réussi à capturer le diable en engluant sa queue ; pour se libérer Satan ne pût que sacrifier son appendice !

Le village de Coaraze dans les Alpes maritimes

En visitant Coaraze on est bien tenté de donner libre cours à son imagination. Le village s'enroule sur lui même. Les ruelles étroites et sinueuses mènent le promeneur dans une autre dimension temporelle. Tout la panoplie de l'architecture médiévale s'y trouve : calades et pontis, passages voûtés et placettes fleuries, linteaux et petits portails qui laissent entrevoir la vallée, fontaines et fresques Renaissances... avec une bonne poignée d'ateliers d'artistes. En remontant le temps, le promeneur sait néanmoins toujours quelle heure il est : des cadrans solaires réalisés par des artistes modernes - Cocteau, Valentin, Ben, Mona Christie, Doukine, Ponce de Leon, Henri Goetz - ornent la mairie, l'école et la place de l'église tout en haut du village.

L'église Saint-Jean Baptiste, construite sur cette place au XIVè siècle et plusieurs fois remaniée, présente de beaux exemples de l'art baroque qui fleurissait dans la région au XVIIIème siècle.

Aussi à visiter : la Chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, appelée la Chapelle Bleue depuis 1962 quand le peintre Angelo Ponce de Léoné a réalisé un décor d'un bleu lumineux représentant des scènes de la vie du Christ.
Et la Chapelle St Sébastien, construite en 1530 à 1 km de l'entrée du village sur l'ancien chemin de Nice, présente des fresques du XVIème siècle racontant la vie de Saint Sébastien, souvent invoqué pour lutter contre la peste.

Pour les bons marcheurs, une randonnée de quelques heures à travers des paysages magnifiques mène aux ruines de Rocca Sparvièra (accessible aussi depuis le hameau de Engarvin). Avec 350 habitants à son apogée, le lieu est maintenant un village fantôme, victime d'une malédiction dit-on. Au Moyen Age, Reine Jeanne, réfugiée dans le château, retrouvera ses enfants morts le soir de Noël, servis sur un plateau, assassinés par ses ennemis. Dévastée, elle aurait maudit l'endroit en hurlant « Roche sanglante, roche maligne, un jour viendra où sur tes ruines ne chantera plus ni le coq ni la poule ». En effet, la peste et des tremblements de terre entre autres ont vidé les lieux.


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