Histoire d'Avignon : Révolution et Empire


Dans ce contexte, la révolution en France agit comme un détonateur. Les avignonnais se soulèvent, imposent l'élection d'une nouvelle municipalité (le 14 mars 1790), expulsent le vice-légat (le 12 juin 1790) et demandent la réunion de leur ville à la France. L'Assemblée Nationale refuse par deux fois d'entériner l'annexion (le 27 août et le 20 novembre 1790).


Pendant ce temps, l'agitation tourne à la guerre civile entre Avignon la révolutionnaire et le Comtat Venaissin fidèle au pape. L'Assemblée Nationale envoie des médiateurs (mai 1791) qui réunissent à Bédarrides des délégués des communes du Comtat et d'Avignon. Ils votent le 18 août 1791 dans une large majorité la réuínion à la France, entérinée par l'Assemblée Nationale le 14 septembre 1791.


Avignon devient le chef-lieu du district du Vaucluse, transformé en 1793 en département. Mais l'agitation ne s'apaise pas. Le désordre culmine avec le "massacre de la glacière". 

Les excès barbares de la Terreur appelèrent une réaction sanglante. Le calme ne fut rétablit que sous le Consulat de Napoléon Bonaparte. Le pape accepta, par le traité de Tolentino (19 février 1797) la réunion définitive d'Avignon et du Comtat à la France.


L'arrivée de Napoléon au pouvoir apporte la paix dans le pays et un début de renouveau économique. Pourtant le régime impérial est impopulaire. Après sa première abdication, lors de son voyage vers l'île d'Elbe, Napoléon s'arrète à Avignon le 25 avril 1814 où il manque d'être mis en pièces par la populace.


Lors de la restauration, le désordre s'installe de nouveau et s'exprime sous la forme d'une nouvelle "Terreur blanche". Le maréchal Brune fut assassiné dans l'hôtel du Palais Royal par des émeutiers et son corps jeté dans le Rhône.


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