Paul Cézanne

Peintre de légende sous le soleil de Provence


«Paul Cézanne, c’est la fin de la renaissance, l’éveil d’un nouveau monde en peinture...».


Ce portrait de Paul Cézanne, peintre d’Aix en Provence dressé par Pierre Francastel, historien et critique d’art, s’est largement répandu dans le grand public. Paul Cézanne, tel un Christophe Colomb de la peinture, est devenu le type même de l’artiste qui s’est aventuré sur des terres jusque là inconnues dans l’histoire de l’art.

Cette représentation de Paul Cézanne en héros de l’esthétique occidentale, porte-parole d’une Provence éternelle, repose sur une large diffusion des thèmes les plus récurrents dans son œuvre. La Sainte Victoire, les pommes, les Baigneuses ou l’Estaque constituent en effet les pièces solidaires d’un décors pictural connus et reconnus aujourd’hui par les amateurs d’art du monde entier.


De tous les peintres de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, aucun n’a soulevé autant d’enthousiasme, n’a suscité autant de polémiques alors que Paul Cézanne revendiquait un simple statut «d’artisan ». Que dire des critiques dont certains lui adossaient l’étiquette peu flatteuse de «vendangeur» en raison de l’utilisation, selon eux, abusive de la couleur au détriment du dessin ?


Les raisons d’une reconnaissance unanime de l’œuvre de Paul Cézanne sont à rechercher dans plusieurs directions concomitantes. Curieusement, les difficultés rencontrées par les critiques d’art pour définir et cerner les contours d’une œuvre complexe sont précisément à l’origine de son succès.


Dans quelle catégorie ranger l’oeuvre de Paul Cézanne, le maître d’Aix en Provence : dans celle des impressionnistes, ses compagnons de route, dont il finira par se détacher par esprit d’indépendance ; à mi-chemin entre romantisme et réalisme à cause de son attachement évident mais non exclusif à Delacroix et à Courbet ; au cubisme plus tardif de Braque et Picasso; ou directement à l’art moderne en raison de règles de compositions reprise plus tard et attribuées à Paul Cézanne…


Si toutes ces pistes méritent d’être empruntées, elles n’épuisent pas le sens et la portée de l’œuvre de Paul Cézanne en évolution constante jusqu’à l’affirmation de son style parvenu à maturité aux alentours de 1890.

D’autres approches, plus psychologiques, essaient d’emporter l’adhésion en dressant le portrait souvent caricatural d’un homme asocial, connu pour son tempérament orageux, qui avait une peur bleue du sexe féminin et qui a eu beaucoup de mal à se dégager de l’autorité du père.


S’il existe incontestablement un lien entre les évènements les plus marquants de la vie privée de Paul Cézanne et les étapes essentielles de son entreprise créatrice, une telle vision ne permet pas de saisir toute la profondeur d’une destinée exclusivement consacrée à la peinture.

C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’apprécier les moments clefs de la démarche de Paul Cézanne en essayant de dépasser les clichés même si, au détour d’un détail aperçu dans une nature morte ou dans l’interstice d’un rocher de la Sainte Victoire, c’est bien Paul Cézanne en personne que l’on rencontre en chair et en os.

Paul Cézanne devant le tableau des Grandes baigneuses

Les Grandes Baigneuses de Cézanne

Atelier des Lauves à Aix en Provence

La Montagne Sainte-Victoire, inspiratrice de Cézanne

Cézanne, la montagne Sainte-Victoire vue des Lauves


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